Une fois que vous avez établi les coûts de la construction, se pose la question de savoir si vous pouvez financer le projet. Le plus souvent, les petites rénovations dans la maison ou l’appartement en copropriété peuvent être payées sur les propres deniers – ne serait-ce que parce que le propriétaire prévoyant a constitué des réserves pendant des années dans ce but.
Néanmoins, les projets de plus grande envergure peuvent coûter très cher. Notamment, des restructurations ou un agrandissement causent rapidement des coûts à six chiffres: par analogie à l’achat ou à la construction d’un nouveau bâtiment, les capitaux nécessaires sont généralement divisés en deux composants: vos capitaux propres et les capitaux d’emprunt prêtés par une banque, une société d’assurance, votre caisse de retraite ou un fournisseur d’hypothèques spécialisé. Dans la plupart des cas, le partenaire financier est une banque.
Habituellement, la banque exige que vous apportiez vous-même 20 pour cent des coûts de construction – ce sont vos capitaux propres. Les 80 pour cent restants sont apportés par la banque sous forme de prêt hypothécaire. Dans certains instituts, ce dernier est divisé en une première hypothèque (de 65 à 70 pour cent du montant de l’achat ou de la construction) et une seconde hypothèque (de 10 à 15 pour cent). Pour la seconde hypothèque, la banque applique des intérêts plus élevés. En outre, vous devez amortir cette somme, donc la rembourser, en environ 20 ans.
De plus en plus de banques renoncent aujourd’hui toutefois à la distinction entre la première et la seconde hypothèque et proposent une hypothèque dite standard ou monohypothèque avec un seul taux d’intérêt valable pour la totalité du montant emprunté.
Vos revenus annuels sont la pierre de touche la plus importante pour savoir si la banque vous accordera un prêt. Une règle empirique dit que la charge d’un bien immobilier ne doit pas représenter plus d’un tiers des revenus bruts. La banque va d'ailleurs analyser votre demande de prêt en se basant sur cette règle.
De plus, vous ne devez pas oublier qu’une restructuration ou un agrandissement non seulement augmente la charge des intérêts hypothécaires, mais fait également monter d’autres coûts: les taux d’amortissement d’une éventuelle seconde hypothèque augmentent et, comme la valeur de votre bien immobilier va augmenter, les frais accessoires y compris les provisions pour les travaux d’entretien ou les rénovations vont également augmenter. Et finalement, votre projet de restructuration peut avoir une influence sur la charge fiscale future (voir Aspects fiscaux ).